Présentation du Journal de ma captivité de Ferenc Kazinczy, à l’occasion de la parution de sa traduction aux éditions Pétra (2024). Traduction du hongrois, de l’allemand et du latin, introduction et notes par Laurent Dedryvere (traduction relue par ildikó Lőrinszky). Le texte est accompagné de cartes historiques réalisées avec l’aide de Géotéca.

Dans ce récit posthume mis en forme à la fin des années 1820, Ferenc Kazinczy (1759-1831), auteur majeur des lettres hongroises, relate sa condamnation pour haute trahison et ses longues années de détention en raison de ses sympathies « jacobines » supposées. Entre décembre 1794 et juin 1801, ses errances le conduisent de prison en prison, de la Hongrie au Tyrol en passant par la Moravie, avant de le ramener dans son pays natal.

En raison de sa portée subversive, le texte a d’abord circulé sous le manteau au sein de la noblesse hostile aux Habsbourg, avant d’être publié pour la première fois pendant la révolution et la guerre d’indépendance de 1848. Depuis, chaque période historique redécouvre le Journal en portant sur lui un éclairage différent.

À la fois document historique unique en son genre et chef-d’œuvre de la littérature carcérale, le texte offre une série de portraits hauts en couleur et fournit des renseignements précieux, tant sur l’atmosphère intellectuelle qui régnait dans la monarchie des Habsbourg pendant les guerres contre la France révolutionnaire que sur les conditions de détention alors imposées aux prisonniers politiques.

Où :

De 13h à 14h en salles 705-706 du bâtiment Olympe de Gouges à l’Université Paris Cité.